|
Ax-les-Thermes, vue générale depuis en Castel, vers 1900.
CP Labouche, AD 31
|
|
Ax-les-Thermes, vue générale depuis en Castel, vers 1920.
CP Labouche, AD 31
|
|
juillet 1985
|
|
Ax-les-Thermes, vue vers la vallée d'Orlu depuis le chemin de Bonascre,
vers 1910.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
juillet 1895
|
|
Ax-les-Thermes, avenue Delcassé, vers 1910
|
|
9 avril 1996.
Les clichés d'Ax-les-Thermes disponibles révèlent la croissance de
la cité ainsi que la dynamique de l'enfrichement. L'espace d'un bourg
campagnard devient de celui d'une petite ville thermale enserrée dans
les bois.
|
|
col du Chioula, vers 1910.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
juillet 1983
L'envahissement du pâturage du Chioula par les genêts est une dynamique
récente, et fragile, à la merci d'un débroussaillement ou du feu.
Il manque des vues intermédiaires montrant la persistance du pâturage
entretenu dans les années 1950, et les effets des aménagements récents
dans les années 1980.
|
|
Tignac, Sarrat de la Barthe, vers 1900.
CP Builles, coll. GEODE
|
|
juin 1987
Sur les pâturages de moyenne altitude peu pâturés, comme le Sarrat
de la Barthe, vers 1300-1400m, la lande à fougère et genêt reste souvent
très stable à travers le temps. A noter, dans le lointain du massif
de Tabe, sur la crête, l'extension prise par la carrière de talc de
Trimouns.
|
|
Ascou, Sarrat de l'Etang, vers 1900.
CP Builles, coll. GEODE
|
|
août 1987
Les trois plans de la photo mettent en évidence trois formes de dynamiques
paysagères liées à l'abandon : au premier plan, transformation d'une
pelouse rocailleuse surpâturée en lande pelouse dense ; au second
plan, les pente abruptes du Sarrat, autrefois pâturées, ont été colonisées
par le bouleau et le noisetier ; à l'arrière plan, la photo ancienne
est peu lisible, mais le cliché actuel montre bien les variations
de végétation entre la forêt de hêtre et les bois issus de l'enfrichement
du bocage.
|
|
Ax, panorama de la crête de la Tute de l'Ours (2250m), 1916.
Coll. GEODE
|
|
juillet 1987
Jusque dans les années 1980, le paysage est resté ici celui des hautes
pelouses, où l'on peut deviner cependant certaines évolutions, cohérentes
avec celles des autres pâturages de haute Ariège : baisse de la pression
pastorale (disparition des sentes de bétail) et lente recolonisation
par le pin à crochets sur les rochers à droite. La rupture s'est opérée
avec le tracé des pistes de la station de ski d'Ax-Bonascre, à une
altitude (2250m) et dans une situation (crête battue par le vent)
qui rendront la revégétalisation très lente.
|
|
Forêt domaniale d'Ax, jasse de Cap du Camp (vers 1700m). "Pâture
améliorée par le débroussaillement et l'écobuage".
Cl. Campagne, 1899, coll. RTM
|
|
août 1987.
Le site photographié correspond à un secteur d'amélioration pastorale,
décrit comme "envahi par le génévrier" en 1895, et débroussaillé par
la suite. La stabilité du pâturage, pourtant en lisière de forêt,
est remarquable ; les changements les plus importants se trouvent
dans la croissance et le vieillissement de la sapinière, qui sont
caractéristiques de l'évolution du paysage forestier.
|
|
Ascou, vue générale prise du midi, vers 1900.
CP Builles, coll. GEODE
|
|
août 1987
(point de vue décalé en amont et sur la droite à cause des haies)
|
|
Ascou, vue générale, vers 1900.
CP Builles, coll. GEODE
|
|
août 1987
|
|
Ascou, vue vers la Porteille et Fournil.
AD 31, vers 1920.
|
|
août 1987
L'aspect général du village d'Ascou évolue peu : on y trouve quelques
constructions supplémentaires et l'habituel changement de couverture
des toits. Là aussi, l'enfrichement reste le phénomène le plus marquant.
|
|
Ascou, l'Andorre, 1952.
Cl. Chabrol, coll. RTM
|
|
août 1987
|
|
novembre 1987
Dans la haute valle d'Ascou, le Soula de l'Andorre représente le
cas d'une soulane tardivement déboisée (elle était encore charbonnée
au XVII° siècle), qui est aujourd'hui en train de se reboiser spontanément.
Le cliché de l'automne met en évidence la colonisation par le bouleau
(jaune d'or) dans les trouées de l'ancien taillis dégradé de hêtre
(en roux). L'ancienne jasse pastorale est devenu dans les années 1980
la base de la station de ski d'Ascou-Pailhères, dont on voit les bâtiments
d'accueil près des sapins.
|
|
Ascou, soula de l'Andorre, 1952.
Cl. Chabrol, coll. RTM
|
|
août 1987
Cette autre vue de la même soulane montre que le processus de déboisement
pastoral s'est poursuivi jusque dans les années 1950
on remarque sur la soulane des arbres récemment brûlés, ainsi que
quelques restes de sapinière qui ont disparu aujourd'hui. La tendance
s'est renversée depuis peu et la colonisation arborée a commencé sur
tout le versant.
|
|
Ascou, col de Pailhères.
Cl. Blanchard, 1911, coll. Inst. Géog. Paris.
|
|
juillet 1984
Le col de Pailhères a vu la première tentative d'établissement de
la station de ski d'Ascou à la fin des années 1970. L'échec de la
première implantation a entraîné le déplacement en aval, sur un site
plus facile d'accès.
|
|
vallée de l'Oriège, vers Orgeix.
1911, cl. Gallois, coll. Inst Géog. Paris
|
|
août 1987
Le cliché montre l'entrée de la vallée de l'Oriège avant la construction
du barrage, qui a été mis en service en 1944. L'ancien château du
Marquis d'Orgeix, maître de forge, se retrouve aujourd'hui au bord
du lac, tandis que le site de l'ancienne forge est actuellement sous
l'eau.
|
|
labourage à Orgeix, vers 1900.
CP Builles, AD09.
|
|
9 avril 1996
Les abords du village photographiés au début du siècle sont devenus
aujourd'hui une zone d'extension pavillonnaire. Au premier plan, on
peut voir le canal de fuite de la centrale d'Orgeix, située sur la
gauche.
|
|
Orlu, vue du village et du pont, vers 1900.
CP Gadrat, coll. GEODE
|
|
septembre 1983
Le pont au premier plan est aujourd'hui devenu l'entrée du camping
d'Orlu. Une partie de l'extension touristique du village est visible
sur le cliché, mais c'est surtout l'enfrichement de la soulane qui
est notable, avec son corollaire : le feu. Toute la partie roussie
correspond à un incendie du mois d'août 1983. C'est de cette soulane,
précisément du couloir à gauche du village et désormais en grande
partie reboisée, que tomba en janvier 1895 l'avalanche qui provoqua
15 morts .
|
|
449
Orlu, vers 1900.
CP Bazar parisien, coll. GEODE
|
|
juillet 1985
Si le village n'a pas beaucoup changé dans ses masses (quelques adjonctions
et remplacements), on peut reprérer la reconstruction de l'église,
et surtout la disparition complète des toits de lauze au profit de
la tuile.
|
|
Orlu après l'avalanche du 3 janvier 1895.
CP Fauré.
L'avalanche se produisit lors d'une période exceptionnellement neigeuse
dans toutes les Pyrénées, qui a provoqué des catastrophes dans toute
l'Ariège, jusque en vallée de Barèges (Hautes-Pyrénées). 15 personnes
furent tuées à Orlu, et il y eut 5 autres morts près d'Ax-les-Thermes,
dans un hameau des Bazerques. Une autre catastrophe est attestée historiquement
à Orlu : la destruction du village en 1221 par une lave torrentielle
provenant également de la soulane.
|
|
Orlu vers 1900.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
Orlu en 1913.
Cl. M. Gaussen, coll. Gaussen, AD 31
|
|
octobre 1983
|
|
Mérens vers 1910.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
septembre 1987
|
|
Mérens vers 1950.
CP APA, coll. GEODE
|
|
septembre 1983
La succession des vues sur le siècle montre le même phénomène à Mérens
que dans le reste de l'Ariège : la persistance du paysage traditionnel
jusque dans les années 1950, et sa rapide disparition dans les décennies
suivantes. Comme ailleurs on note le contraste entre la dynamique
rapide de l'ombrée et la relative stabilité de la soulane malgré l'abandon.
Le village est traversé par l'endiguement du Nabre, réalisé en 1905
et qui est tout frais sur le cliché 455. On peut voir aussi que les
reboisements du périmètre RTM, sous le pic de Canals, ne se sont vraiment
développés qu'à partir des années 1950.
|
|
Mérens-d'en-haut et l'église, vers 1900.
CP Labouche, AD 31
|
|
juillet 1984
|
|
Mérens : effets de la crue du 2 juin 1900.
Cl. D'Ussel, 1902, coll. RTM
|
|
août 1986
|
|
Mérens, la vallée en amont du village, vers 1950.
CP Narbo, coll. GEODE
|
|
la centrale EDF de Mérens en juillet 1987.
|
|
Vallée de Mérens, vers 1900.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
août 1984
|
|
vallée de Mérens, vers 1910.
CP Gilbert, coll. GEODE
|
|
août 1984
Les clichés montrent encore les traces de la crue de novembre 1982,
qui avait arraché ou engravé des hectares de prairies. Ces traces
sont aujourd'hui invisibles.
|
|
Mérens, Saillens, pont des Bésines, vers 1880.
Coll. Ecole des Ponts et Chaussées
|
|
septembre 1987
Les versants de la haute-Ariège en amont de Mérens, autrefois complètement
déboisés par le charbonnage et le pastoralisme, sont maintenant recolonisés
par le noisetier, le bouleau et le sapin. Le pont des Bésines en question
est celui de la RN 20, toujours visible au centre de la photo; il
est actuellement surmonté par le pont de la voie ferrée, qui effectue
une boucle souterraine et que l'on voit rentrer dans la montagne au
premier plan. L'ancien chemin muletier de l'Andorre est visible au
bas de la photo .
|
|
Mérens, vue depuis les Canals, 1911.
Coll. RTM
|
|
août 1984
Le cliché est pris depuis les reboisements RTM des Canals et offre
une vue intéressante sur le contraste évolutif du paysage de Mérens,
complémentaire des clichés pris dans la vallée, beaucoup d'éléments
du paysage pyrénéen s'y retrouvent : cultures de soulane sèche enfrichées
par la lande, pâturages intermédiaires, bocages d'ombrée et de fond
de vallée en cours de reforestation naturelle, plantations RTM.
|
|
Mérens; bassin du St Thouret, 1952.
Cl. Chabrol, coll. RTM
|
|
juillet 1986
Cette partie du bassin de St Thouret correspond à une grande loupe
de glissement, sur laquelle s'était établie une ferme, aujourd'hui
ruinée.
|
|
Mérens, bassin de réception de coume Crabère (1700m), 1910.
Coll. RTM
|
|
août 1984
La stabilité de la lande à genêt purgatif est assez remarquable en
70 ans, en dépit d'une baisse très forte de la pression pastorale
et de la proximité de porte-graines dans les plantations RTM. Seuls
apparaissent quelques bouleaux, modestes signes avant coureurs de
recolonisation forestière.
|
|
Mérens, vallée du Mourgouilhou, jasse de l'Estagnol.
Septembre 1960, coll. DDAF 09
|
|
septembre 1988
|
|
Mérens, Mourgouilhou, jasse de l'Estagnol, vers 1910.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
août 1984
|
|
Mérens, Mourgouilhou, jasse de l'Estagnol, vers 1910.
CP labouche, coll. GEODE
|
|
août 1984
La traditionnelle dichotomie ombrée soulane se retrouve dans l'évolution
du paysage pastoral des hautes vallées : ici, l'ombrée est le siège
d'une recolonisation forestière à base de sapin et de pin à crochets,
tandis que la lande-pelouse à genêt purgatif et gispet de la soulane
reste stable. L'Estagnol fut un site d'améliorations pastorales à
la fin du XIX° siècle, et des canaux d'irrigations peuvent être devinés
sur les clichés anciens (et retrouvés sur le terrain).
|
|
L'Hospitalet. Jasse de Brougnic, vers 1890.
Cl. Marcailhou d'Aymeric.
|
|
août 1988
|
|
L'Hospitalet, vers 1910.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
septembre 1987
|
|
L'Hospitalet, vers 1900.
CP Labouche, coll. GEODE
|
|
septembre 1987
|
|
L'Hospitalet, vers 1950 ; entrée du tunnel ferroviaire.
CP APA, coll. GEODE
|
|
septembre 1987
L'ancien hospice de l'Andorre, autrefois hameau de Mérens et étape
surtout pastorale, véritable "but du monde" pendant des siècles, a
connu des bouleversements profonds au XX° siècle. Il a vu tout d'abord
la construction du chemin de fer et du tunnel du Puymorens, puis la
construction de la route d'Andorre, qui lui ont donné une grande importance
douanière. Puis, fut construite la centrale hydro-électrique turbinant
les eaux provenant du Lanoux, sur le versant cerdan. Finalement, dans
les dernières années, la construction du tunnel routier du Puymorens
a achevé d'en faire un point de passage important. De nouvelles séries
de clichés seraient nécessaires pour suivre les changements induits
par les derniers aménagements. Il faut noter également que la crue
de 1982 a eut un fort impact local (engravements, destruction de la
douane) et a amené la déviation du cours de l'Ariège vers la rive
gauche. On peut voir sur le cliché des entailles dans le versant de
la rive gauche, qui correspondent à des terrassements de protection
contre les avalanches. Le site de l'Hospitalet est en effet un des
plus exposés de la Haute Ariège, ce qui a justifié l'établissement
d'un périmètre à la fin du XIX° siècle.
|
|
L'Hospitalet et le périmètre RTM, vus depuis la vallée du Sisca.
Cl. Marcailhou d'Aymeric, vers 1890
|
|
Août 1988
Le cliché est pris au moment où se réalisent les travaux de protection
de l'Hospitalet. Le village et la route étaient en effet situés au
débouché de plusieurs couloirs d'avalanche très actifs qui descendaient
du pic de Querforc. Les travaux de plantations commencèrent en 1878,
et furent suivis en 1896 par des travaux paravalanches das les couloirs.
Le périmètre de l'Hospitalet fut probablement le seul de l'Ariège
à avoir été accepté sans réticences, en raison des menaces considérables
qui pesaient sur le village, désorganisant la vie durant tout l'hiver.
Les avalanches restent un risque très important : les couloirs de
la rive droite sont relativement maîtrisés, mais pas ceux de la rive
gauche, qui menacent la route et demandent une surveillance constante.
|
|
L'Hospitalet, vue vers la vallée du Sisca.
CP Labouche, vers 1900, coll. GEODE
|
|
septembre 1987
|
|
L'Hospitalet, vue vers l'aval.
CP vers 19850
|
|
août 1986
Les sapins autochtones ou les résineux échappés des plantations RTM
ont commencé à recoloniser les fourrés de noisetier
la dynamique forestière est nette dans cette haute vallée déboisée.
|