PAYS D'OLMES ET D'AILLOU

Montségur, vers 1910.

CP Labouche, AD 31. (vue prise du château).

9 août 1990.

Le contraste entre la stabilité du village et la disparition des terroirs est ici saisissant, dans une vue plongeante qui prolonge jusqu'au début du siècle les photographies aériennes. Les dynamiques végétales sont particulièrement rapides dans cette situation de front montagnard humide, vers 900 m. d'altitude.

Prades, vers 1910.

CP Photograhie axéenne-Builles, coll GEODE.

octobre 1983.

vallée de Prades, vers 1910.

CP Photograhie axéenne-Builles, coll. GEODE

octobre 1984

L'enfrichement des terroirs et parcours abandonnés prend ici une forme particulière. Le pin à crochets recolonise massivement les pâturages sur la soulane de Prades, se substituant à une ancienne forêt de hêtre surexploitée, dont on voit quelques restes, et qui a dû elle-même remplacer une sapinière. Les zones cultivées se restreignent aux secteurs les plus plats, les terrasses étant presque toutes abandonnées. Ces points de vue représentent des postes d'observation intéressants sur la dynamique de la pinède, qui n'est pas assurée (un incendie suffirait à tout remettre en question). Un autre phénomène peut être noté, discernable sur un fort agrandissement du cliché
la disparition des toits de lauzes du village, qui avaient une teinte uniformément grise (ou brillante de reflet sur certaines photos) et qui ont été en grande partie remplacés par la tuile mécanique. Ce phénomène va se retrouver fréquemment dans toute la zone du toit de lauze, qui demande une pente similaire à celle des toits de tuile (haute Ariège). Il est moins important dans la zone des toits d'ardoise, dont la pente est incompatible avec la tuile (Couserans).