PRAT D'ALBIS

pâturages près de la maison forestière du Calmil (estives du Consulat de Foix), 1877.

Cl. De Gayffier, coll. Ministère de l'Agriculture.

juillet 1983
septembre 1992

pâturages en amont du Calmil, 1922.

Cl. Gaussen, AD 31.

juin 1988

août 1994

Les pâturages des estives du Prat d'Albis (ancien Consulat de Foix) et de Saurat (col de Port) constituent un observatoire privilégié des dynamiques pastorales. D'une part, il s'agit d'un des types de pâturages parmi les plus répandus dans les Pyrénées : la lande à fougère et genêt, et son évolution actuelle dans un contexte de déprise est intéressante à suivre. D'autre part, ces estives ont servi depuis un siècle de périmètre-pilote pour les améliorations pastorales, et ont été beaucoup phtographiées. La densification des landes sous-pâturées est visible sur la série de clichés, qui ont été pris à proximité du Calmil où se trouvaient une fromagerie expérimentale et un périmètre pastoral-pilote. Les changements récents sont minimes, et la couleur est indispensable pour en rendre compte : entre 1988 et 94 , la lande a été brûlée, et les genêts ne fleurissent plus… On peut voir également des traces de feu sur la lisière gauche, sur le cliché . .

la fruitière du Calmil et son périmètre d'améliorations pastorales, 1877.

Cl. De Gayffier, coll. Ministère de l'Agriculture.

juillet 1984
juin 1988
août 1994

Cabane de Bladas, 1952.

Cl. Chabrol, coll. RTM

avril 1987

La fruitière du Calmil fut, de 1875 à 1914 le pivot du projet d'amélioration pastorale mis en place par les forestiers sur les estives de Foix : amélioration de pâturages par débroussaillement, irrigation, etc., promotion de l'économie laitière. Après l'échec de cette tentative, les années 1940-50 virent une nouvelle période de travaux, toujours sous l'égide des forestiers, qui se traduisit surtout par des constructions de cabanes . Divers travaux furent réalisés dans les années 1970-80, mais une phase intensive a repris depuis le début des années 1990. Le site de l'ancien périmètre du Calmil est aujourd'hui retourné à un aspect de lande à genêt (qui se densifie de plus en plus) et de mouillère. Un arboretum avait été également planté dans les années 1950. Les clichés montrent la stabilité du paysage de la lande à genêt, qui est réglée par les débroussaillements successifs, qui se produisent par le feu ou mécaniquement tous les 4-5 ans.